Nous y voilà. Le moment est venu d’organiser cette étape tant attendue : le Machu Picchu ou montagne vieille, perché dans les montagnes sacrées et de plonger au coeur de la culture inca. C’est un rêve d’enfant et il est hors de question de se tromper.
Alors je m’informe, et je découvre qu’il est possible de découvrir ce site archéologique autrement, loin de la foule. C’est là que je rentre en contact avec David, un guide local francophone. Et je tombe sous le charme de sa proposition : combiner le train touristique avec une partie du chemin d’origine, celui des Incas. Pendant que des milliers de voyageurs arrivent en bus au petit matin pour s’entasser à l’entrée du site archéologique le plus important du Pérou…nous, nous avons choisi un chemin plus secret.
Rendez-vous au km104.
Découvrir le Machu Picchu autrement, par le chemin inca, c’est mériter cette merveille et la rencontrer loin de la foule.

Jour 1 – Par le chemin de l’Inca : l’ascension vers un rêve d’enfant
Nous devions descendre non pas comme tous les touristes, mais au kilomètre 104, pour retrouver notre guide David et démarrer ensemble l’ascension.
Un peu comme Esteban, Zia et Tao, nous sommes partis à la recherche des légendaires cités d’or… qui, en réalité, est une citadelle inca et non une cité d’or. Mais qu’importe : la magie opère. Je réalise un rêve d’enfant, avec le générique de ce célèbre dessin animé qui résonne encore dans ma tête.

C’est avec beaucoup d’émotion que nous commençons notre excursion en traversant la forêt amazonienne entourés de papillons aux nombreuses couleurs, j’entends encore le bruit des cascades. Le relief est escarpé, l’altitude (2 400 m) se fait sentir et la chaleur humide également. Les paysages sont impressionnants : ravins vertigineux, cultures en terrasse, végétation dense. Chaque pas nous rapproche de cette cité perdue au sommet des montagnes, entourée de mystères.
Difficile d’imaginer qu’il y a des siècles, cette ville fabuleuse était totalement enfouie sous la végétation abondante. Une cité oubliée, cachée dans la jungle, que les Incas avaient façonnée pierre par pierre.

L’effort est intense, mais après 10 kms et 4 h 30 de marche, en traversant une faune et une flore exceptionnelles, nous y voilà : au point culminant du chemin, avec une vue incroyable sur ce chef-d’œuvre d’ingénierie et d’architecture, le Machu Picchu.
Je comprends pourquoi il fait partie des 7 nouvelles merveilles du monde. L’émotion est si forte que même en écrivant ces lignes, les photos sous les yeux, j’ai encore des frissons. Quel spot incroyable pour partager un pique-nique avant de redescendre vers la citadelle !

Et là, surprise : la foule est déjà partie. Nous avons ce joyau presque pour nous seuls, dans un silence habité par les lamas qui se baladent paisiblement. Un privilège rare.

Plutôt que de redescendre en bus, comme 90 % des visiteurs, nous choisissons de marcher encore. Comme les Incas le faisaient jadis, nous empruntons les terrasses agricoles jusqu’au village d’Aguas Calientes. Et pour récompenser nos efforts, nous profitons des bains chauds et d’un massage inca aux pierres chaudes. La première journée se termine ainsi, gravée dans nos têtes et dans nos cœurs.
Mission accomplie.

Jour 2 : quand la brume se lève sur le Machu Picchu
Le lendemain, retour sur le site. Mais cette fois-ci, nous découvrons le Machu Picchu autrement. Ce matin, le paysage de légende est enveloppé de brume. Peu à peu, le voile se lève et les nuages s’accrochent encore aux sommets, laissant apparaître la citadelle sous un autre visage.
Être ici, c’est mesurer le privilège de se tenir au cœur d’un lieu qui était, pour les Incas, une véritable maison du savoir. On y étudiait l’astronomie, on y perfectionnait l’architecture, on y pratiquait l’agriculture sur les fameuses terrasses. Devant nous, le temple du Soleil rappelle à quel point ce site était un centre spirituel et scientifique majeur.
Bien sûr, nous ne sommes pas seuls. La foule est là, mais l’organisation est pensée pour préserver au mieux le site. Chaque visiteur est réparti sur différents circuits et par tranches horaires. Cela rend la visite fluide, même lorsqu’il y a beaucoup de monde.
Nous avons visité le Machu Picchu mi-septembre, et contrairement à ce que l’on lit souvent, nous n’avons pas eu besoin de réserver très longtemps à l’avance. Un détail qui a rendu l’expérience encore plus simple et agréable.
Conclusion : un rêve gravé à jamais
Découvrir le Machu Picchu restera pour nous bien plus qu’une simple étape d’un tour du monde. C’était un rêve d’enfant devenu réalité, une aventure familiale, un effort partagé et une récompense à couper le souffle.
Voir le monde de ses yeux est mille fois mieux que n’importe quel rêve. Ray Bradbury
Choisir le chemin de l’Inca, c’était choisir la lenteur, l’effort, le mérite. Et c’est sûrement pour ça que l’émotion a été si intense, comme si chaque pas gravé sur ce sentier nous préparait à accueillir cette merveille dans toute sa grandeur.
Le Machu Picchu n’est pas qu’un décor de carte postale : c’est un lieu de savoir, un héritage de civilisation, une maison du Soleil et des étoiles, suspendue entre ciel et terre.
Aujourd’hui encore, quand je repense à la brume qui se levait doucement sur les terrasses incas, au silence habité par les lamas, et à ce sentiment d’être minuscule face à l’ingéniosité humaine, j’ai des frissons.
Ce que je retiens ? Que certaines merveilles se méritent, et qu’elles laissent une trace indélébile dans nos cœurs.

Le Machu Picchu n’est pas qu’un décor de carte postale. C’est un héritage vivant, une merveille qui se mérite pas à pas, et qui laisse une empreinte éternelle dans nos cœurs.
Ou comment voyager quelques minutes à travers vos yeux….
Merci Armelle pour cette douce visite au pays des Incas… !
Tellement heureuse de vous embarquer dans cette aventure exceptionnelle😍
Magnifique, extraordinaire, c’est mon rêve de découvrir le machu picchu ! Ce temple et ce lieu sacré, marcher sur les sentiers foulés par les Incas, quel bonheur ! Moi aussi, j’en ai des frissons rien que de lire ton récit. Merci Armelle pour le partage de votre incroyable aventure. Hâte de lire la suite 🙏🙏🙏💞💕
Merci😊 Je prépare bientôt un nouvel article sur un autre site mythique, moins connu des touristes, j’espère que tu viendras le découvrir aussi 🤗
Un mythe plus qu’un site, de ceux qui sont inscrits dans notre imaginaire d’occidentaux. Un membre de ma famille y avait réalisé un petit film lors d’un séjour organisé il y’a une dizaine d’années. C’est déjà hors normes de magie, même avec des touristes en nombre.
J’ai beaucoup aimé votre découverte pas à pas, » sur les traces de… » au rythme de la respiration, du souffle sûrement un peu court parfois, ça donne de l’inspiration, un autre souffle à la découverte du rêve d’enfant ! 🙏✨🙄😲 Bien-sûr, ça n’est pas donné à tout le monde en termes de prérequis sportifs ou à tout le moins, cela réclame d’être en bonne forme !
Je vois en filigrane la notion de » tourisme de masse » quel que soit à présent le coin de monde visité. Il faut admettre que nous sommes maintenant nombreux ( et c’est un bien) à pouvoir sillonner la planète ( pardon au bilan carbone 😥) . J’ai coutume de dire que mon émerveillement n’a pas plus de valeur que celui de » l’autre » ( vous savez, celui qui fait partie de la foule) mais j’admets aussi que s’organiser pour découvrir autrement, moins frénétiquement, c’est une bonne idée tant qu’à faire des kilomètres !
Ce que vous avez réalisé parfaitement et restitué avec brio.
Cette civilisation raffinée,exotique pour nous est plus que fascinante.
Merci pour ce nouveau partage Armelle 👍🥂
Merci beaucoup Patrick pour ton commentaire si riche et inspirant.Tu as parfaitement mis des mots sur ce paradoxe entre émerveillement et tourisme de masse, et je partage totalement ton regard sur la nécessité de ralentir pour savourer autrement.Je suis heureuse que mon récit ait pu transmettre un peu de ce souffle et de cette magie. Je publierai bientôt un nouvel article sur un autre lieu hors des sentiers battus. J’espère que tu viendras le découvrir et partager à nouveau ton ressenti. À très bientôt