Spread the love

Retour en Bolivie

Bagages récupérés (merci Air France), sacs à dos allégés, (et oui nous en avons profité pour nous débarrasser du superflu), c’est le moment de reprendre notre périple.
Après notre parenthèse en France, le temps de dire au revoir à papa et de retrouver nos proches, direction l’aéroport.
Mais comme souvent en voyage, rien ne se passe tout à fait comme prévu…

Nous voilà bloqués plusieurs heures à l’aéroport de Bogotá, enfermés dans la zone de transit à cause d’un problème de visa. La Colombie n’était pas une destination prévue dans notre tour du monde en famille mais nous y passerons au final une nuit.

Résultat : correspondance pour Sucre ratée, un détour par La Paz, une nuit écourtée et un long trajet en bus pour rejoindre enfin Sucre, après 3 jours de voyage au total.

Cette fois, pas de mal d’altitude (le fameux soroche évoqué dans mon article https://voyages-sans-filtre.com/4-600-metres-plus-pres-du-ciel-et-du-soroche/), pas de souffle court. Peut-être que notre passage au parc national de Sajama a laissé à nos corps quelques traces d’acclimatation ?

Retour à La Paz

La ville blanche, berceau de la liberté

C’est le cœur rempli de joie que nous reprenons notre itinéraire à Sucre, la ville blanche, capitale constitutionnelle de la Bolivie et berceau de la liberté, une valeur qui m’est si chère.
Depuis notre arrivée, j’éprouve un sentiment étrange, celui d’être chez moi. Chez moi ici, sur cette terre d’Amérique du Sud.
Peut-être un écho à ma propre appétence pour la liberté et l’indépendance ? Car ces terres ne sont pas seulement belles : elles incarnent l’histoire même de l’émancipation.

C’est ici que tout a commencé.

À la Casa de la Libertad, que nous décidons de visiter pour retracer le fil de cette histoire fondatrice. Ce musée du patrimoine est une ancienne église dont le but est de sauver, protéger, garder, restaurer, promouvoir et valoriser le patrimoine culturel dans des espaces de réflexion et de débat. On a même vu le 1er drapeau indépendant sud-américain mais aussi des peintures anciennes illustrant des évènements civils et religieux.
Car c’est à Sucre, le 25 mai 1809, qu’a retenti le premier cri de la liberté, marquant le début d’une révolution longue de 16 années…16 ans de guerre pour être un pays L I B R E.
Elle aboutira, le 6 août 1825, à la signature de l’acte d’indépendance de la Bolivie, dans ce même lieu emblématique, situé sur la Place du 25 Mai, cœur vibrant de la ville.

Sucre, capitale de la liberté… et du goût

De la street food aux tables gastronomiques, Sucre est une ville riche culturellement, mais aussi un paradis pour les papilles.
Ici, tout est prétexte à la découverte : les saveurs, les odeurs, les rencontres.

À condition de réserver un peu à l’avance, vous pouvez vivre une expérience inoubliable : un food tour avec Christian, véritable star locale ! Ce guide passionné vous embarque pour 7 heures de découverte, une immersion gustative et culturelle à la fois.
Entre dégustation de spécialités traditionnelles, échoppes de rue colorées et histoires locales, Christian nous a transmis bien plus qu’un savoir culinaire : une part de l’âme bolivienne.

Ancien expatrié en Suisse pendant 12 ans, il est revenu vivre à Sucre, sa ville de cœur, avec une énergie communicative et une fierté immense.
Évidemment, il nous a parlé du grand libérateur Simón Bolívar, figure emblématique de toute l’Amérique du Sud.
D’ailleurs, savez-vous que le nom de la Bolivie vient directement de lui ?
En hommage à son rôle décisif dans l’indépendance de plusieurs pays (le Venezuela, la Colombie, l’Équateur, le Pérou) dont la Bolivie bien sûr, le jeune État libéré en 1825, d’abord appelé Alto Perú (le Haut-Pérou), devint la République de Bolívar, avant d’être rebaptisé Bolivie.

Christian nous a aussi rappelé avec conviction que Sucre reste la véritable capitale de la Bolivie, la capitale constitutionnelle, contrairement à La Paz, capitale administrative et gouvernementale.
Une situation unique au monde ! Mais pour Christian, il n’y a pas de débat :

La seule capitale, c’est Sucre !

Et puisqu’on parle de noms, savez-vous d’où vient celui de la ville de Sucre ?
Il rend hommage à Antonio José de Sucre, compagnon de lutte et fidèle allié de Simón Bolívar, lui aussi héros de l’indépendance.

Mais revenons à ce qui met tout le monde d’accord : la gastronomie.
Des soupes parfumées servies sur les marchés au chorizo, en passant par les jus de fruits frais et les douceurs locales, chaque bouchée raconte ici une histoire, celle d’un peuple fier, généreux et profondément attaché à ses racines.

Sucre, la ville où l’on vit pour manger

Nous avons commencé notre visite par le Mercado Central, un lieu haut en couleurs et en saveurs, véritable cœur battant de Sucre.
Dès les premiers pas, c’est un festival pour les sens : les étals débordent de fruits et légumes colorés, les senteurs se mêlent, les sourires sont partout.

Nous découvrons les fruits locaux et, bien sûr, impossible de résister aux jus fraîchement pressés.
Mon coup de cœur ? La mangue associée aux fruits de la passion et à l’ananas, toutes les cellules de mon corps applaudissent devant ce mariage parfait.
Mais d’autres combinaisons surprennent et séduisent, comme le melon, le concombre, le gingembre et le citron. Tout cela pour quelques centimes d’euros… et une ration généreuse en prime !


Nous repartons du marché central avec un fromage de chèvre enveloppé dans une feuille de maïs, que nous savourerons le soir même, si nous avons encore faim, car vu le programme, rien n’est moins sûr !

Puis vient mon plat préféré : la soupe, véritable porte-drapeau de la Bolivie 🇧🇴.
Aujourd’hui, ce sera la soupe de mani : cacahuètes mixées avec un bouillon de bœuf ou de poulet, du curcuma, de l’origan, du persil et une pointe de sel. Un délice réconfortant qui a fait l’unanimité au sein du groupe.
Sans cette visite, nous n’aurions peut-être jamais osé nous aventurer dans ces grands marchés fréquentés surtout par les locaux. Et pourtant, quelle richesse !

Nous découvrons le piment cultivé dans la cordillère, présent dans tous les plats. Petit conseil : retirez les graines pour en adoucir la force et l’amertume.

Tout comme au Pérou, la pomme de terre (https://voyages-sans-filtre.com/5-tresors-peruviens-a-decouvrir-au-dela-du-machu-picchu/, ou chuño, appelée aussi moraya ou tunta, est une incontournable de la cuisine bolivienne.
Ici, la conservation se fait par lyophilisation naturelle : 5 cycles de gel nocturne suivis d’un séchage au soleil. Un procédé ancestral qui permet de conserver les tubercules plusieurs années et de les réhydrater au moment voulu.
Dans les allées, on trouve aussi à prix mini des graines de chia, du quinoa, du chocolat et du safran.

Merci à Christian, notre guide, connu ici comme le loup blanc : tout le monde le salue, des marchands de fruits aux vendeuses d’épices.

Après le marché, Christian nous conduit au cœur de la ville pour goûter un autre incontournable : le chorizo chuquisaqueño, un sandwich emblématique, accompagné d’une bière artisanale.
Cette spécialité vient des immigrants allemands, tout comme la saucisse elle-même.

Nous poursuivons dans un restaurant typique, un peu à l’écart, pour déguster le mondongo, un plat d’origine africaine arrivé avec les esclaves.
Préparé à base d’abats, d’oreilles et de tripes, il est relevé de piments rouges et verts et accompagné de maïs.
L’assiette, aux couleurs du drapeau bolivien, est superbe, même si, je l’avoue, j’ai passé mon tour cette fois.

Enfin, direction le marché street food, où nous testons les papas rellenas, des beignets de pommes de terre fourrés au bœuf ou au fromage. Un pur régal ! Clément et Célian ont pris du rab.

Nous terminons par une infusion glacée de lin, cacahuète, pêche, cannelle et clous de girofle, un mélange aussi surprenant que délicieux.
Autant dire que nous ressortons repus et heureux, prêts à sauter le dîner.

En Bolivie, et particulièrement à Sucre, la gastronomie est une vraie institution. Et c’est tout un art de vivre que nous avons adoré goûter.

De la street food à la gastronomie

Sucre, c’est aussi une ville de gastronomie où les restaurants raffinés sont très abordables.
Chez @Proyecto-Nativa comptez 15 € pour un menu dégustation de 10 plats et 6 boissons. Il existe plusieurs adresses de restaurants gastronomiques que vous pouvez facilement trouver sur le groupe Facebook « Les Français en Bolivie » https://www.facebook.com/share/g/1A1Y66tZmF/?mibextid=wwXIfr
Une expérience unique ( à réserver en amont), surtout quand on découvre les produits locaux sublimés avec tant de finesse.

Alors oui, on mange très bien en Bolivie !
Et contrairement à ce qu’on peut souvent lire, nous n’avons jamais été malades.
Bien sûr, nous avons pris quelques précautions simples : boire de l’eau en bouteille, éviter les crudités non lavées, choisir les stands fréquentés… et faire une cure de probiotiques avant et pendant le voyage.
Résultat : nous avons pu profiter pleinement de toutes ces saveurs, sans modération, et sans le moindre souci !

Sucre, le goût de la liberté

En quittant Sucre, je me suis dit que cette liberté que je venais de ressentir,
celle d’être pleinement à ma place, de goûter à la vie sans contrainte ni attente,
c’est exactement ce que je cherche à transmettre à travers MyPotent’iales https://www.mypotentiailes.com/.

Aider chacun à se reconnecter à son essence, à trouver son Ikigaï, et à réinventer sa vie professionnelle et personnelle pour qu’elle soit plus alignée, plus vibrante, plus libre.
Parce qu’au fond, libérer son potentiel, c’est peut-être le plus beau des voyages.

Rien qu’en écrivant cet article, en replongeant dans mes souvenirs et en cherchant les photos pour l’illustrer, j’ai ressenti une envie intense de retourner à Sucre. Sucre, c’est bien plus qu’une escale.
C’est une leçon d’histoire, une leçon de vie, et une ode à la liberté.
La liberté de penser, d’explorer, de goûter, de ressentir…
Et peut-être, tout simplement, celle de se retrouver soi-même.


Spread the love

Vous pouvez également aimer :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *